Le Tibet est un pays qui, il y a quelques siècles encore, était inconnu du grand public. Le premier aventurier occidental à parler de ses religions était Marco Polo. Avec lui, plusieurs mythes ont été créés sur ce pays et ses pratiques, principalement pour alimenter l’imaginaire des européens. Toutefois, dès le début du 17e siècle, des informations sérieuses ont été dévoilées, mettant en évidence la place du bouddhisme et de ses pratiques au Tibet.

Que savoir sur le bouddhisme tibétain ?

Le bouddhisme est une religion très ancienne créée plusieurs siècles avant Jésus-Christ. Cependant, il est longtemps resté dans l’ombre en occident, car il était pratiqué uniquement par quelques pays sur le continent asiatique. Il est né en Inde, mais a ensuite été introduit au Tibet, où il s’est rapidement développé.

D’après les historiens, le bouddhisme tibétain serait né depuis bien longtemps, bien avant le 17e siècle. Il faudra toutefois attendre le 19e siècle pour découvrir les écrits qui en font cas. C’est ainsi que les européens ont découvert le bouddhisme, une religion qui s’était apparemment répandue dans toute l’Asie sous diverses formes. Elle fut considérée comme une religion digne d’intérêt, principalement parce qu’elle mettait en avant un idéal et des principes altruistes. Malheureusement, à cause du contenu des tantras et des différentes pratiques du bouddhisme tibétain, ils furent quelquefois mal compris. Le problème venait principalement de la dévotion sans borne que les croyants de cette religion vouaient au Lama.

Pour ceux qui l’ignorent, le Lama est un terme qui signifie aussi « guru ». Il s’agit du Maitre, une personne considérée comme le détenteur de la tradition et des initiations. Or, cette grande dévotion au Lama fut perçue d’un mauvais œil par les européens, et qualifiée de forme dégénérescente du bouddhisme indien. Et voilà comment le bouddhisme tibétain s’est retrouvé affublé d’une appellation peu reluisante, le Lamaïsme. Par la suite, il a été démontré qu’il s’agissait d’une méprise et que les tibétains respectaient scrupuleusement les règles du bouddhisme indien, mais cette appellation de Lamaïsme est demeurée jusqu’à ce jour.

Comprendre la conversion du Tibet au bouddhisme

En réalité, le bouddhisme a été introduit au Tibet par le biais de ses dirigeants. Ce pays a toujours été dominé par une vision fortement religieuse. Suite à la disparition du bouddhisme en Inde au 13e siècle à cause de l’arrivée des musulmans, cette religion a trouvé un second foyer au Tibet. Il existe d’ailleurs une légende qui raconte comment l’un des disciples du Bouddha, s’est uni à une femme démon pour engendrer la race des tibétains. Ce disciple était bodhisattva Avalokiteshvara, la personnification de la compassion. Il veilla sur le peuple tibétain jusqu’au moment où il s’incarna dans le premier empereur du Tibet, Songtsen Gampo. C’est à ce dernier que l’on doit l’introduction du bouddhisme au Tibet.

Au vue de tout cela, l’Inde n’est pas le seul pays que l’on puisse considérer comme le berceau du bouddhisme. Le Tibet a lui aussi contribué grandement à l’expansion et au développement de cette religion dans le monde.